Je faisais de mon mieux pour lui changer les idées lorsque celles-ci devenaient morose ou amer. Je faisais de mon mieux et pour ce faire je ne cessais de faire le pitre, agir ainsi avait quelques avantages vu que je pouvais me lancer des fleurs. Il n'empêchait que je prenais la chose à la rigolade, je n'étais pas parfait et fort heureusement je le savais. Ma chambre était un champ de bataille, ou de ruine au choix, j'étais parfois, voir souvent, trop peu soucieux des conséquences que mes actes amenaient et je n'en faisais jamais qu'à ma tête. Il y avait plus parfait comme gars sur terre, plus parfait et plus barbant, moi au moins j'avais le mérite d'être intéressant et de ne pas ennuyer ceux qui restaient en ma compagnie. Bien que, il fallait que je l'avoue, je pouvais parfois leur taper sur le système, ou les pousser à bout. « J'imagine, oui. Tu dois passer une heure par jour à faire du sport, une heure pour réviser, une pour t'habiller, une pour trouver des blagues, ... Je suis bien contente d'être si imparfaite ! » Affichant un sourire digne d'une pub colgate max white, j'aurai bien levé mes pouces en signe que j'étais trop top; mais ça risquait de faire un peu trop. Continuant à sourire je répondis d'un air totalement grandiloquent : « Tu ne t'imagines pas à quel point c'est éreintant d'être aussi super que moi, je suis obligé d'être super tout le temps et pour ça je passe ma vie à travailler afin d'être encore plus top.. » A vrai dire je passais plutôt le plus clair de ma vie à profiter, m'amuser et faire le pitre, en sommes le parfait opposé de mon alter ego super top.

Lorsqu'elle me demanda si je suivais les recommandations qu'on m'avait faite je mis le points sur les choses dont je me souvenais et qu'on m'avait déconseillé de faire. En effet, ils devaient craindre que je fasse fuir Saddie avec mes manières un peu bizarre, mais jusqu'à présent elle était toujours là, peut-être que ça ne lui déplaisait pas. Posant de nombreuses questions je laissais un temps de battement afin qu'elle réfléchisse et puisse se dire qu'en effet j'avais fait tout ce qu'il ne fallait pas faire. Je ne m'attendais néanmoins pas à ce que le sujet de la porte revienne sur le tapis. « Est-ce que tu défonces ma porte juste parce que tu t'ennuies trop de moi ? » En plus elle justifiait mon geste insensé parce que sa présence m'aurait manqué ce qui n'était absolument pas vrai. Je devais juste me trouver un coin tranquille pour sécher les derniers cours. Ce n'était pas comme si j'avais toute une école pleine de cachettes possible. Ce n'est pas comme si j'aurai pu aller squatter la chambre d'amis ou même demander la clé d'une chambre à des cruches sans cervelle qui auraient gloussée avant de me donner leur clé sans réfléchir. Non, en effet j'étais venu me perdre dans sa chambre, sans autre raison que mon besoin de trouver un endroit où me cacher. Je ne me laissais cependant pas désarçonner, car je conservais contenance alors que je finissais mon petit speech comme quoi j'étais un professeur parfait et puis que nous n'entretenions qu'une relation purement platonique. Je ne pouvais détourner le regard alors qu'elle passait une main dans ses cheveux poussant un soupire d'un air des plus désespéré. « T'es irrécupérable. Je peux porter plainte pour pédophilie parce que mon prof s'introduit dans ma chambre ? » Souriant confiant j'haussais les épaules avant de répliquer : « Si tu es consentente ce n'est pas de la pédophilie, puis tu es majeure à ce que je sache. »

De toute façon je n'étais pas son prof et à part me faire engueuler parce que j'étais trop collant, à l'administration ils ne pourraient rien faire si elle se plaignait. Cependant, la belle ne l'avait pas fait jusqu'à présent, pourquoi est-ce que ça changerait. Ma présence devait lui être moins gênante que ce que nos joutes verbales ne le laissaient entendre. « Alors pour toi, quand il y en a un qui se fait sans cesse repousser par l'autre, c'est avoir une liaison ? faudrait vraiment qu'on discute, un jour, parce qu'en fait il y a pleins de mots dont on a pas la même définition. » Je ne pu m'empêcher de rire quelques instants avant de me reprendre en passant une main sur l'arrête de mon nez. Un sourire rieur aux lèvres et communiquer à mes yeux je répliquais : « Pour moi une liaison c'est plaire à une fille qui ne trouve pas d'autre moyen que se cacher derrière des répliques facile pour ne pas céder... enfaîte je crois que tu colles plutôt à ma définition. » La fixant avec appuie j'avais cessé de sourire prenant un air sérieux, je fis un pas en sa direction tendant mon index pour montrer que je n'avais pas fini avant de rajouter : « Puis pour le moment tu ne me repousse pas, je suis toujours dans ta chambre. Bien qu'à chacune de tes avances j'ai droit à des rebuffade. » J'aurai pu dire des râteaux, mais je n'allais quand même pas heurter mon ego. Une fois mon speech fini j'affichais un large sourire amusé montrant que je ne prenais pas mes propos au sérieux. Bien que dans les faits, si, un petit peu quand même.

Je crois que le jour ou on arrêtera de se chamailler comme des gosses de maternelles n'était pas encore arrivé. Surtout si on arrêtait pas de s'envoyer des répliques au visage comme tant de phrases cinglantes qu'on ne pensait pas vraiment, au fond ce n'était qu'un jeu. Il le valait mieux, sinon ça ferait longtemps que ce qu'elle disait aurait pu entacher mon beau et grand sourire. « Qu'est-ce que ça change ? Toi aussi, t'es majeur, et tu restes un gros gamin... Et puis, justement, je ne suis pas consentante. » Bien entendu j'aurai pu trouver une réplique à la hauteur de sa phrase, cependant ça n'allait nous mener nulle part. Saddie était une tête de mule et je savais que parfois si je continuais sur la même voie on allait rien faire de mieux que de s'enfoncer un peu plus. La discussion se dirigea dangereusement vers la différence de signification que nous donnions au mot et le sens que je donnais au mot liaison. En sommes j'avais l'impression de marcher sur des braises sans rien contrôler au feu qui pouvait à tout moment prendre consistance et tout brûler. Je rajoutais de l'huile sur les flammes qui grossissaient en insinuant qu'elle collait plutôt à ma définition, je le remarquais sans aucun problème grâce au regard noir, à vous donner la chair de poule, qu'elle m'offrit. L'empêchant de répliquer je rajoutais une couche avant qu'elle ne cesse de sourire et ne croise les bras, de mon côté il semblait que je me trouvais dans de beaux draps.

« Alors, premièrement : une liaison c'est quand deux personnes se retrouvent en secret pour s'embrasser voire même coucher ensemble. Toi, tu viens ici en secret pour me casser les pieds. » La regardant faire un pas vers moi je me rendais compte seulement maintenant qu'elle pouvait avoir l'air affreusement terrifiante par moment. Surtout là alors qu'elle semblait sérieuse et prête à en découdre. « Deuxièmement, si tu crois que mes répliques sont faciles, c'est parce que tu n'y prêtes pas attention. Troisièmement, si jusque là je ne t'ai toujours pas laissé m'embrasser c'est peut-être parce que tu ne me plais pas autant que tu le crois. Et puis pour finir, si je te demandais de sortir, gentiment ou en te menaçant, tu crois vraiment que tu m'obéirais ? » Tirant une légère grimace, je portais mes deux mains à mon coeur avant de dire : « Aie ! Ça fait mal à mon petit coeur ce que tu dis là. Je ne te plais pas, même pas un tout petit peu ? » Lui offrant un de mes plus beau regard de pauvre et pathétique chient battu j'attendais la réplique qui, soit allait confirmer mes craintes, soit affirmer mes espoirs. Je n'en avais pas moi fini avec l'étalage de fait qu'elle venait de me faire. Saddie n'avait pas tord, qu'elle me le demande gentiment, ou qu'elle me menace, il y avait peu de chance que je sorte de la chambre sans l'avoir préalablement décidé. Surtout que je m'amusais toujours comme un petit fou à la faire sortir de ses gonds et à tourner ses paroles à mon avantage. C'était un plaisir pour moi de la rendre dingue et plus je subissais ses foudres plus je revenais à la charge. Je devais être masochiste sur les bords, mais bon ça ne me posait aucun problème tant qu'il s'agissait d'elle.

« Avant d'affirmer que je ne sortirais pas si tu me le demandais, tu pourrais le demander. Je suis offusquer que tu puisse tirer des conclusions sans preuves... » Et voila comment je me faisais passé pour la victime alors qu'elle avait tout les droits de me foutre dehors à grand coup de pieds dans le cul. Soutenant son regard mes lèvres pincées dans une moue de victime légèrement apeurée je restais de marbre et immobile, peut-être trop proche d'elle que pour me recevoir une claque. Mais reculer maintenant c'était signifier que j'avais peur, je ne devais pas le faire. Puis ce n'était pas comme si elle avait une quelconque arme à sa porté. Elle pouvait toujours essayée de me pendre à l'aide de sa ceinture, mais le temps qu'elle retire sa ceinture je serais très certainement loin. Fou, je l'étais, mais certainement pas suicidaire. Quoique je devais l'être un peu à la pousser à bout toujours un peu plus comme si elle n'allait pas très simplement se jeter à mon cou pour m'étrangler... Rectification, elle l'avait déjà fait une fois.

Nos positions étaient très marquée, j'étais le rigolo qui prenait des coups renvoyant gentiment, alors qu'elle, elle pouvait paraître sincère dans ses propos. Le tout c'était de ne pas y croire, de se détacher et se persuader que c'était un jeu. Puis si je devais écouter toutes les remarques qu'on me faisait, qu'il s'agisse de mon comportement, de mes blagues, de mon apparence et tout le reste, je n'étais véritablement pas sortit de l'auberge. Seul hic, une des rares personnes que j'écoutais, mon jumeau compris uniquement, c'était Saddie. « Je vais éviter de répondre pour ne pas fragiliser davantage ton petit coeur fragile. » Je pris un air encore plus piteux avant de faire semblant qu'elle m'avait tuer en tirant la langue pareille à un chient mort les yeux clos. Ce n'était pas une réponse à proprement parlé, mais je ne pouvais pas non plus la supplier de me dire ce qu'elle pensait de moi, d'abord ça passerait pour totalement désespéré et ensuite ça serait totalement désespéré. Puis, je ne ressentais pas une once de quoique ce soit pour elle, que je lui plaise ou non ce n'était pas un problème, vrai ...? Non, non et encore non. C'est à devenir fou ces éternelles contradictions, je m'y perdais à force. Prétendre ceci, penser cela, penser ceci prétendre cela. J'allais finir fou, surtout que ça allait bien finir par se voir un jour ou l'autre que dans ma tête je commençais à cogiter, incapable d'effacer la partie de mon crâne qui semblait lui être réserver. J'aimerai bien trouver le foutu bouton "erase"sensé se trouvé quelque part dans mon crâne histoire de régler ça au plus vite. Encore fallait il que je désir véritablement en finir avec tout ça.

Si la belle me disait quelque chose j'allais automatiquement faire l'inverse, s'il lui prenait la folie de griller la première étape en affirmant de suite l'opposé je changeais mon mode opératoire pour continuer à l'étonné. A la vérité c'était juste un bon moyen pour l'ennuyer et qu'elle ne sache jamais sur quel pied dansé. C'était plutôt drôle, parce qu'elle pouvait être persuadé de quelque chose et qu'au final dès lors que nous en parlions ça ne fut plus le cas. Un petit plaisir sadique dira t'on, un moyen de pas s'enfermer dans la banalité si jamais il lui prenait l'envie de me décrypter et savoir comment faire pour me faire marcher à la baguette. Je me fis passé pour la victime en lui disant de ne pas tirer de conclusions hâtive. « Kael, toi qui est extrêmement gentil et très obéissant, surtout quand c'est moi qui te demande quelque chose ; aurais-tu l'extrême obligeance de quitter ma chambre ? Fais attention, la porte a un peu de mal, en ce moment... » Je ne pu m'empêcher d'afficher un léger sourire content face à sa question, comme si j'étais fier d'arriver à lui faire dire ce que je voulais, ce qui n'était pas véritablement le cas. La regardant ramassé les fluos je ne mis pas bien longtemps à prendre ma décision, de toute manière ses camarades de chambres allaient pas tardées à rappliquer et je n'avais pas envie de me faire incendier pour l'histoire de la porte. Une fois que Saddie fût à nouveau debout, je m'approchais l'embrassant furtivement sur la joue avant de me précipiter vers la porte pour l'ouvrir en forçant sur cette dernière. « Tu vois qu'avec un peu d'amabilité et de gentillesse on peut tout avoir. A la prochaine Saddie. » Portant mes yeux derrière mon épaule je lui adressais un dernier sourire avant de sortir dans le couloir en refermant tant bien que mal la porte, c'était vrai que je l'avais plutôt bien amochée.

Je fis quelques pas avant de revenir en arrière pour toquer et dire sans bouger la porte qui, de travers, laissait filtrer ma voix : « Je m'occupe de tout arrangé avec la porte, ton histoire était vraiment trop bateau. Tout pourra me remercier en tant voulu. » Je me doutais que de l'autre côté de la porte elle allait trépigner et c'était ça qui me faisait jubiler. C'est les mains dans les poches que je traversais le dortoir féminin ne manquant pas de saluer quelques filles par ci par là. Il n'empêchait que je n'avais aucun histoire tordue à raconter pour la porte, j'allais donc à l'administration comme un condamner vers le bûcher. On me graciera peut-être pour ma franchise, qui sait ?